Et si on passait du high tech au low tech ? De plus en plus de personnes parlent de ce nouveau « concept ». Il est clair que le matériel high tech a pris le pas dans notre société, mais prenons-nous assez conscience des effets néfastes que la haute technologie peut avoir pour nous et notre environnement ? Là est tout l’enjeu du « low-tech ».
Qu’est-ce que le « low-tech » ?
Le « low tech » c’est utiliser la basse technologie plutôt que les produits de haute technologie.
Le « low-tech » tend à aller vers le concept de la «sobriété heureuse », c’est-à-dire être heureux avec des choses simples en diminuant la consommation, et vivre dans un environnement sain. Evidemment, le but ici n’est pas de revenir en arrière sur tous les progrès qui ont été faits jusque-là, mais plutôt d’apprendre à mieux utiliser le matériel high tech qui est à notre disposition.
Il s’agit ici de faire en sorte que les objets de haute technologie soient réparables et que l’on puisse, dans la mesure du possible, les recycler sans perdre trop de ressources.
Actuellement, les produits high tech sont conçus de telle sorte qu’ils soient obsolètes très rapidement. Ils sont alors « jetés » dans leur quasi-totalité. Le « low tech » cherche donc à éviter cela.
Pourquoi tendre vers le « low-tech » ?
Même si les nouvelles technologies permettent d’aller chercher des ressources qui nous sont moins accessibles telles que le gaz de schiste, le pétrole de roche-mère et bien d’autres, cela engendre de nouveaux besoins. Pour répondre à ces besoins, nous allons vers de nouvelles pénuries, avec de nouvelles pollutions, … C’est donc à chaque fois le même schéma : nouvelles technologies, qui entraînent de nouveaux besoins, donc de nouvelles pénuries et de nouvelles pollutions.
Nous constatons également que la plupart des métaux utilisés dans le high tech ne sont pas recyclables, ou en tout cas très peu. En effet, moins de 1% de ces matériaux sont recyclés ! Cela engendre alors une pollution extrêmement importante.
L’impact du « low tech » sur les emplois
Comme on a pu le dire précédemment, le concept de la « sobriété heureuse » entraîné par le « low tech » consiste à moins consommer. A termes, cela peut être destructeur d’emplois dans certains secteurs qui emploient énormément : le secteur de l’automobile, de l’industrie chimique, des pesticides, …
Mais étant donné que l’avancée de la haute technologie a aussi détruit des emplois dans le petit commerce et l’artisanat, on peut croire qu’au final le « low tech » va finir par créer plus d’emplois qu’il n’en aura détruits.
Dans de nombreux secteurs, les machines ont remplacés le travail des hommes et les entreprises ont été déshumanisées. Il est clair que les machines ont été bénéfiques car il y avait des activités difficiles pour l’homme, mais dans d’autres secteurs, les machines ou internet ont détruit un bon nombre d’emplois.
Prenons l’exemple des banques. Aujourd’hui, les agences bancaires sont encore « physiques », mais la disparition de celles-ci est déjà en route. En effet, l’existence des banques en ligne est de plus en plus importante.
Le « low tech » permettrait de recréer des emplois dans le secteur agricole, là où un bon nombre d’emplois ont disparus à cause des machines et de la volonté de produire à grosse échelle.
Tendre vers le « low tech » est-il utopique ?
On ne cesse de le dire, mais le high tech est désormais encré dans notre société actuelle. Tout est connecté. Que ce soit la maison, les téléphones connectés aux montres. On peut tout connaître. Le nombre de calories que l’on mange, que l’on perd, le nombre de pas que l’on fait dans la journée, ….
Et puis la nouvelle génération a elle grandit avec ces nouveaux objets high tech et très performants. On l’appelle d’ailleurs la génération « y » ; écouteurs dans les oreilles, les yeux rivés sur les écrans. Ajoutons à cela le fait que nous vivons dans une société de sur consommation où la majorité des personnes souhaite avoir le dernier téléphone à la mode, la dernière tablette, la dernière montre connectée. Les entreprises l’ont bien compris en créant des produits avec une obsolescence programmée pour toujours pousser à la consommation.
Alors oui, on peut penser que tendre vers le « low tech » peut paraître utopique. Il faudrait considérablement changer les modes vie des personnes, les inciter justement à moins consommer, à avoir des produits certes plus durables et recyclables mais sûrement un peu moins performants.
Cependant, les problèmes de création d’emplois persistent et les problèmes sur l’environnement sont encore très présents. D’autant plus que les personnes accordent de plus en plus d’importance à la cause environnementale. Tout cela laisse à penser que les hommes sont prêts à faire des efforts pour vivre dans un monde plus sein.
Et vous, seriez-vous prêts à revenir à des produits « low tech » ?
L’avis d’un de nos lecteurs
L’on sait aujourd’hui que notre société est encore trop rattachée et ancrée au système capitaliste et que tendre vers une modération de la consommation ou comme dit l’article « sobriété heureuse » ne fait pas encore partie d’une volonté politique. Les lobbies ont encore un énorme poids et maintiennent de garder comme objectif profit et croissance, « oh belle croissance ! » https://vimeo.com/
Selon moi, c’est encore perdre du temps d’attendre ou d’influencer la tendance de ces deux acteurs (lobbies et politique). L’état d’urgence n’est plus à prouver aujourd’hui, il faut agir. Mais comment ?
Voici ma théorie découpée en trois parties :
« La souveraineté du consommateur ».
Les entreprises produisent ce que l’on consomme. Si demain nous n’achetions plus de Ketchup ou d’iphone alors Heinz et Apple feraient faillite. (Néanmoins je compte sur eux pour recentraliser leur activité sur la prochaine « tendance », le bio peut-être ?).
Le terme « pouvoir d’achat » est en fait à double sens ; nous pouvons acheter car nous avons les moyens. Mais cela signifie entre autre que notre pseudo-pouvoir d’achat porte un intérêt direct à la stratégie des lobbies. En d’autre terme, si l’on n’achète pas, l’on ne produit pas. Si on décidait tous demain de manger moins ou plus de viande alors on ne tuerait plus d’animaux et adieux la production industrielle de viande. Je n’utilise pas volontairement le terme « élevage industriel » car on n’élève pas une vache ou un lapin comme on le fait aujourd’hui, sans lumière du jour, sans humanité.
J’ai donc plus espoir à éveiller les mentalités que de voter ou manifester contre les grandes compagnies énergétique ou agroalimentaire et j’en passe. Utilisons donc notre pouvoir à bon escient.
« Action douce des militants verts »
De plus en plus de personnes changent, prennent conscience des enjeux. Aujourd’hui le militarisme se propage par des manifestations, actions locales, organisation d’évènement éco-citoyenne etc... C’est l’exemple à suivre au niveau local. Faire savoir ce que nous savons de bien « Aimez-vous les nouvelles technologies mais savez-vous comment est constituées, quelles sont les matières premières utilisées et les conditions des personnes travaillant pour les extraire ? » .Instruire les populations.
« Si tu connais les enjeux, alors soit l’exemple et laisse les gens te suivre »
On est forcément plus convainquant dans ses propos en étant ce que l’on est et ce que l’on fait. Je me rattache toujours à la citation de Gandhi :
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde ». Il y a donc un grand intérêt à travailler son social. Aller vers les gens, les interroger, discuter, partager, les comprendre et proposer des solutions. On ne peut être insensible lorsque l’on a des enfants, des nièces ou autre, il suffit d’agir simplement, d’ouvrir les esprits martelés et parfois scellés par les campagnes marketing des lobbies. Notre belle société consumériste.
« Aller à la source »
C’est l’éducation. Vous me direz que j’ai peu de chance de changer les choses car difficile de changer l’éducation publique. En effet, il s’agirait de faire un coup d’état. Oui en effet, à moins de faire des manifestations ou campagnes de sensibilisation pendant les pauses récré. Le tout est d’apprendre à ses enfants le véritable fonctionnement des choses. Leur avouer la vérité. Questionner son enfant à la fin de la journée sur ce qu’il a appris et le rectifier. Lui donner envie de s’interroger sur ce que son professeur lui dit avant de le gober et de l’enregistrer. Soyez un filtre intelligent, n’imposez rien, donnez-lui le choix de comprendre.
« Le poulet rôti aux pommes sautées, c’est bon, mais sais-tu ce qu’a endurée la poule avant d’atterrir dans l’assiette à la cantine ? ».
Lui apprendre tôt l’esprit critique afin qu’ils puissent développer tout seul son esprit d’analyse. Développer son intelligence. Vous verrez qu’un enfant qui pose des questions, analyse et critique, c’est un enfant qui n’aura pas de problème en dissertation (rire) »
Qu’est-ce que je donnerai aujourd’hui pour contre argumenter mon professeur d’économie ou encore mes cours de Science de la vie et de la terre sur l’exploitation agricole, ou l’exploitation de la nature par le peuplement. « Est-ce qu’on dit à nos enfants que c’est pas bien ? ». Apprenons leur, donnons-leur des noms (Apple, Bayer, Google), qu’ils sachent, qu’ils instaurent un dialogue avec le professeur et éveillent les esprits de leur camarade !
Leur faire découvrir les High tech, les technologies NBIC, les avancés de la NASA pour la conquête de l’espace ; mais leur parle-t-ont des impacts économiques, de l’emploi, de l’environnement ? Quelles sont les enjeux pour les ressources de la terre ? Allez sur Mars ? Mais pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus d’espoir sur terre ? Ou pour l’esprit mégalo de l’Homme ?
Conclusion : « Conservateur planétaire et humanitaire »
En sommes, il n’y a pas lieu de détruire ce que la nature nous donne. Gratter les fonds marins ou raser les forêts. Vivre avec la nature et pas « contre la nature ».
Réparer et non acheter, occasion et non neuf, locale et non international.
Mais tout a un début et chaque action est un signe d’espoir.
Garder son Smartphone jusqu’à sa fin de vie est déjà une prémisse de l’adaptation aux low tech.
Acheter un Iphone 4 d’occasion en 2018 sera toujours possible. Un smarphone en moins dans une poubelle c’est toujours des métaux et matière non recycable en moins ou encore moins exporté au Ghana ou en Chine.
Pour moi agir c’est juste discuter avec ses voisins, aller vers l’autre pour partager sa vision du monde. Ne pas forcer les choses, mais avant tout comprendre les gens qu’on croise et leur partager notre vision du monde.
Oui, encore une fois, on tend vers les low tech car il s’agit d’aller vers les gens et non d’écrire sur leur mur virtuel pour être « vu »